PLANTATIONS Part Two
INVITE SURPRISE
Début Mars :
Premier tour
Nous sommes allés remplir le bakie (le pickup 4 x4)de sacs de compost chez nos voisins Jan et Annamarie
Deuxième tour :
Le bakie est remplie de kikuyu, prélevé en plaques de chez Jan.
C’est une espère d’herbe qui fait office de « gazon » autour de certaines maisons.
Assez dru et résistant à tout, le Kikuyu me fait penser à la « traînasse » que l’on trouve à L’ile de la Réunion.
Si le kikuyu servait de gazon à Wimbledon, les ouvriers de l’Espace Vert de ce Temple Sacré dédié à la petite balle ronde seraient soit au chômage, soit ils sont autorisées à passer les soirées dans les Pub. Car robuste comme il est, le kikuyu peut tenir tête aux crises de nerfs, de colères « factices ou réelles » des tenniswomen et tennismen.
Ces joueurs peuvent s’escrimer à se rouler par terre, mordre à pleine dent le kikuyu, à le piétiner sans pitié pour le plaisir de leurs fans scotchés devant l’écran Plasma ou affalés sur les gradins de Wimbledon, sans que le « gazon » en soit abîmé, nécessitant de la part des personnels d’entretien des mises en forme au millimètre près pendant la soirée afin de préparer les matchs du lendemain.
Car le kikuyu indestructible résisterait à ce type d’agression sans se sourciller. Et il resterait impassible, imperturbable devant la colère des « Dieux de la raquette »
Si la pente de ce carré n’est pas trop accentuée, Betty pourra pratiquer le Tai -Chi Chuan les matins des beaux jours. Bien sûr, elle ne piétinerait pas ce que plantent Ben et Peter
Nos Invités SURPRISES :
3 pieds de cette herbe très spécifique ont poussé dans le carrée de kikuyu. C’est une espèce de plante que les gens présents au Domaine Sérénité reconnaissent comme une variété de Marijuana. D’un air entendu et rigolard, ils me font comprendre que la consommation de ce « Zamal » (comme le désignent les Réunionnais est chose banale ici.
Comment ces pieds sont-ils venus ? Voyageurs clandestins dans les sacs de compost de Jan dont les employés s’évertuent à les cultiver en cachette dans le tas de fumiers ? Par les airs libres comme les pollens ?
Les ouvriers sur place ont-ils semé à notre insu, à l’instar du modèle vivant dénommé Betty qui n’arrête pas de semer, afin de s’envoyer quelques joints pendant la pause de 10h ?
BELLE PLANTE, n’est-ce-pas ?
J’en ai vu aussi au pied du mur derrière le Studio Atelier Cubique, et dans le champ labouré.
Il faudrait que j’inspecte minutieusement et méticuleusement notre domaine.
Pourquoi ??
Un jour, J. MOLOI, sous-officier du bureau de police de Clarens est venu faire une enquête routinière de proximité. N’ayant pas encore obtenu le titre de séjour, j’appréhendais de le faire visiter notre propriété ainsi que le chantier.
Evidemment, je m’évertuais à lui montrer la serre en cours de construction, les murs de la maison, le trou béant du bassin,t out en restant à une distance convenable du carré où pousse le kykuyu parsemé des quelques pieds « non invités »..
S’il voyait ces trois pieds bien « gaillards » au soleil…que penserait-il de notre situation ? S’il se mettait en tête à penser qu’Un Africain Jaune en Devenir est en passe de devenir, sous son nez et à sa barbe, planteur de l’herbe magique qui métamorphose les fumeurs en voyageurs immobiles???!!!! C’en serait fini de nos titres de séjour.
Car, MOLOI comme tant d’autres personnes que nous rencontrons à Clarens, nous posent toujours ces sempiternelles questions :
« Que faites-vous ici, à Clarens, en Afrique du Sud ? Même pas de business, pas de farming (vaches, ni chevaux, ni moutons)??? Pourquoi ? Pourquoi l’Afrique du Sud ? et pas U.K., pas les Seychelles, pas le Monaco où une Sud Af est devenue Princesse??? Pourtant la France est un si beau pays, où la vie est belle et agréable, où la cuisine gastronomique demeure une référence mondiale. !!! Retraite ??? What is that ? »
Sempiternelles questions à laquelle je m’applique à fourguer une invariable réponse accompagnée de rire jaune: « Profiter de la tranquillité, du paysage, du mode de vie à l’anglaise et à la South African, des rencontres avec les gens du pays…Cultiver sans engrais chimiques si possible des légumes pour nos besoins.» Bref questions bateau, réponse « pirogue » des troncs évidés sans rames…
Les carrés préparés par Ben et Peter.
Au fond sur la photo, ils sont en train d’ériger la clôture car on a constaté que certains animaux s’aventuraient vers cet espace la nuit et dégustaient sans vergognes les feuilles de nos jeunes arbres.
Donc on protège les jeunes arbres en les emmitouflant dans une gangue de grillages..
Bientôt, on remplira ces gangues de paille afin de protéger ces arbres du froid
Ben et Peter pensent qu’il s’agit de bock, de la famille de cervidé du coin. Leur taille à l’âge d’adulte dépassent rarement 60-70 cm de hauteur..
J’en ai aperçu de loin quelques spécimens au petit matin
Les peupliers posés et prêts à être mis en terre.
Espérons qu’ils survivront à ce premier hiver.
A SUIVRE
http://domaine-serenite-clarens.blogspot.com