APRES LE CYCLONE :
On prépare la montée des Bichiques
Bichique (extrait de Wikipédia)
Le bichique désigne l'alevin de deux espèces de poissons très proches, mais distinctes : le cabot à tête de lièvre (Sicyopterus lagocephalus) et le cabot à tête ronde (Cotylopus acutipinnis), tous deux de la famille des Gobiidés que l'on trouve dans les eaux tropicales côtières des îles de l'Océan Indien (Madagascar, Maurice, Réunion..), à l'embouchure des rivières ainsi qu'en eau douce. Après avoir pondu en amont des rivières, le poisson voit ses œufs emportés par le courant jusqu'à l'océan. Les alevins (bichiques) ne se mettent à remonter les cours d'eau qu'en été
À la Réunion, cette nouvelle se répand rapidement de bouche à oreille sous la forme « bichique la monté ! » Dès lors, les petits sont avidement pêchés grâce à une série de nasses coniques appelées « vouves » placées à l’embouchure rivières de l'Est (Côte sous le vent) . Constituant un mets apprécié dans l'île, (le cari bichique est un repas de Fête, notamment à Noël) l'alevin est un produit de luxe dont le kilogramme peut atteindre actuellement 50 euros.
Après le passage du cyclone DUMILE début janvier 2013
Canals bichiques détruits et campement provisoire des bâtisseurs de canal bichiques
Réparation des vouves après le passage du Dumile Bâtisseurs en action
4 janv 2013 Canal bichique reconstruit après le passage du cyclone Dumile en espérant que les bichiques remontent à la pleine lune du vers le 7 ou 8 janv
En 2008, la Fédération de pêche estimait que pour 8 000 à 10 000 pêcheurs en eau douce à la Réunion, 3000-4000 environ pêchent les bichiques (en fait en eau saumâtre), mais seuls 800 adhérents sont officiellement inscrits à la fédération, les autres pratiquant sans carte de pêche, (des braconniers). 12 gardes seulement sont chargés des contrôles en amont, mais ils n'ont pas autorité dans les estuaires domaine des Affaires maritimes couvert par une brigade nautique de six personnes et la Brigade de la nature de l'océan Indien (6 personnes également) qui doivent surveiller un très large territoire. Pour l'instant les pêcheurs d'alevins qui ont un gros impact sur la ressource ne payent pas la redevance mise en place par la loi sur l'eau, au motif que la loi cite l'anguille, la truite et le saumon et non les espèces locales de la Réunion. Un décret préfectoral règlemente cette pêche. Le prix élevé de cet alevin (aux alentours de 50 €/kg) encourage son braconnage ou sa surpêche, et comme pour l'anguille, l'esturgeon ou le saumon en France, cette espèce est considérée en forte régression. L'espèce est d'ailleurs considérée depuis juillet 2010 par le Comité français de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme quasi-menacée de disparition.
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