vendredi 27 février 2015

Les gens d’ici La vie à CLARENS

Les GENS d’Ici :
La Vie à CLARENS
 
CLARENS Garden Club
Denise, épouse de Steve, notre Professeur Tournesol alias Professor Calculus (voir mon billet Les Gens d’ici Part Three du 31 décembre 2014 ) est trésorière du Clarens Garden Club. Elle nous invite à en devenir membre. Cotisation annuelle : 200 R par famille. Il faut noter que presque 95% des membres sont du troisième âge. Betty et moi nous nous sentons un tantinet « jeunots » à côté d’eux, sans rire.
Denise, debout, en pull gris,
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L’association organise une réunion-rencontre par mois. Elle invite des conférenciers expliquant leur travail, leur préoccupation soit à titre professionnel, et/ou responsable d’une organisation, soit en tant qu’amateur très averti d’un domaine précis, en liaison avec le jardinage, l’environnement, la nature.etc.
Les intervenants reçoivent une petite enveloppe en guise de remerciements
A chaque rencontre du mois, un membre reçoit chez lui les participants. Ces derniers sont priés de venir avec leurs chaises. Deux ou trois membres se portent volontaires pour s’occuper du brunch qui suit la réunion. Ils préparent les boissons, chaudes ou froides, des plats : tartes sucrées ou salées, pâtisseries, des toasts, des canapés, et des petites choses à grignoter…etc. Un vrai et authentique brunch copieux vers 11h-11h30. L’occasion de faire du papotage sur fleurs et plantes, et sur les préoccupations quotidiennes de chacun. La vaisselle appartient à l’association. Et tout le monde est sollicité pour faire la plonge avant de se séparer.
On est prié d’apporter une plante qui sera vendue au profit de CLARENS Garden Club. Une manière de mettre du beurre dans les épinards pour l’association.
Ce 24 octobre 2014, le thème du jour est la protection de l’environnement. Deux organismes sont invités à présenter leurs activités.
Yvonne et deux Rangers noirs, Betty au premier rang comme une élève modèle
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Clarens Village Conservancy est représentée par deux Rangers noirs qui nous parlent des plantes que l’on croise sur le chemin quand on fait des randonnées dans la région : leur utilité en tant que plante pour se soigner des petits bobos, ou autres bénéfices que la population noire locale a pu tirer depuis des lustres, ou au contraire les pestes végétales qui ont été importées. Ils nous montrent quelques échantillons.
Ils présentent aussi les objets produits grâce au recyclage de multitudes déchets : pots et bouteilles en verre, en plastique, ou déchets provenant des chantiers de construction. L’imagination, la dextérité et la patience sont sollicitées au bénéfice des générations futures.
Yvonne, responsable presque « bénévole » qui s’occupe du «Centre de tri» de Clarens aborde l’importance du tri sélectif des déchets ménagers chez soi. Ce qui faciliterait le travail d’une dizaine de salariés, habitants du township Kugetswana. Le centre de tri, abrité sous un grand hangar, se situe à la sortie de Clarens en direction de Fourriesburg: papier, cartons, matières plastiques, cannettes sont compactés. Yvonne précise que les boutiques de Clarens apportent leur contribution à la protection de l’environnement en devenant dépôts de vente des sacs poubelles de couleur verte.
Fête annuelle de la bière en Février :
Clarens Beer Fest
Le principal organisateur est “Clarens Brewery”: Hand crafted Beer and Cider
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Du Vendredi après-midi au coucher du soleil du Dimanche, ce breuvage coule à flot dans les restaurants-bars, et sur la place centrale transformée en gigantesque taverne truffée de foyers de braaï.
En payant 45 rands pour le Beer Fest, on a droit, à une chope de bière en plastique à remplir 5 fois, mais en petite quantité pour dégustation.
Le ticket d’entré sert uniquement à amortir les frais de l’organisation car, vous pensez bien que les visiteurs-consommateurs et amateurs de bière ne se contentent pas de 5 fois 5cl de bière…
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Dès jeudi soir, touristes et motards débarquent à Clarens, voitures et motos immatriculées essentiellement du Gauteng, la province qui abrite Johannesburg et ses agglomérations.
La mairie réquisitionne un terrain vague privé pour en faire un parking supplémentaire.
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Comme partout, la bécane rime avec bière, cela va de soi. Un motard ne consommant pas de bière est un Martien de ce milieu.
Le propriétaire actuel de CLARENS BREWERY Crafted Beer and Cider produisait auparavant ses bières et cidres dans une pièce attenante à ce Restaurant « Clémentines ». Sa boite s’appelait « Beer and Cider Brewery » simplement.
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Kim Anh et moi apprécions beaucoup moins la bière servie à Clarens Brewery que celle qu’on dégustait en 2010-2011 à « Clémentine ». La bière actuelle me semble moins fermentée avec moins de » corps » dans la gorge.
Probablement je suis trop habitué à la bière industrielle brune agrémentée d’un léger goût caramélisé. Sinon, globalement, je ne trouve pas la bière courante en RSA particulièrement appétissante. Ces bières me font penser à la bière locale produite à Huê, au Viet Nam : trop légère et un peu fade.
Highland Coffee et Leonardo
Une reproduction adaptée librement d’une oeuvre connue de Leonardo Di Vinci à l’intérieur du Highland Coffee où , à mon avis, on peut déguster le meilleur expresso ou capuccino dans un rayon de 50km.
Peinture sur bois sous forme d’une sous-coupe que le propriétaire a commandée à un artiste de Joburg.
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Dans ce café, les grains sont moulus tous les jours sur place, donc le café servi conserve ses arômes. Nous en achetons régulièrement pour nous et pour en offrir à Lynne notre professeur d’anglais.
A SUIVRE






































vendredi 6 février 2015

Les gens d’Ici La vie à Clarens Part Fourth

LES GENS d’ICI
Part Fourth
La coupe des cheveux des jeunes Sud Africains.
Globalement, je pense que 85% des hommes noirs ont le crâne rasé. Et les jeunes filles, entre 15 et 30 ans ont tendance à porter des perruques bien gominées, brillantes, faites de tignasses artificielles raides comme des cordes. D’autres se font défriser leurs cheveux pour en tisser des nattes.
Notre coiffeuse Michèle dit qu’elle pourrait, avec notre accord, monter une affaire avec nos cheveux coupés quand on passe à son salon.
Dans la rue, parfois, certaine adolescentes, et même moins jeunes adultes (30 ans d’âge) s’arrêtent et demandent à toucher les cheveux de Betty
Jeune serveuse du The Courtyard restaurant
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Au café de Fouriesburg
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Les Chinois à Clarens :
La superette Saverite est gérée par groupe de Chinois depuis 2010. Avant ce changement de gérant, cette épicerie-bazar sans franchise était aux mains d’une famille malgache avec qui on pouvait parler français.
Cette famille chinoise avait une boutique à Lesotho pendant 10 ans avant de venir à Clarens en 2010. Comme partout là où ils sont présents, ils travaillent en famille et leur affaire marche bien. On trouve pêle-mêle produits courants d’une l’alimentation ordinaire, et des bidules Made in China, bien évidemment, à petit prix. Vivant au coeur du township parmi la population noire, ils ont ouvert aussi une boutique bazar qui vend un peu de tout au prix qui défie de toute concurrence. Une autre famille, du clan ou de parenté proche (??) a ouvert une autre épicerie-bazar fourre tout à Fouriesburg, à environ 20km de Clarens. Egalement, les Chinois gèrent une alimentation-épicerie sous franchise à Qwa-Qwa, à 80km de Clarens.
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Il faut vous signaler qu’environ une centaine de Chinois sont présents au Lesotho ; qu’ils ont l’habitude de se retrouver ensemble pendant le week-end au golf de Fouriesburg (environ 80km de la capitale Maseru).
Certains d’entre eux n’hésitent pas à se faire écraser davantage leur nez plat sur les pistes de la station AFRISKI en hiver.
Espérons que la « coopération » économique et technique Chinoise-Lesotho ne dégénère pas en émeutes et pillages des épiceries-bazars tenues par les Chinois, opérés par les autochtones, à l’image de ce qui se passe récemment en République Démocratique du Congo.
« La cinquième colonne » un concept stratégique conçu par Hitler dans les années 1930, est en marche.
Renseignements pour trouver une adresse en ville quand on est en voiture :
A Bethlehem, si vous demandez le chemin pour vous rendre à un endroit précis, vous obtenez à 95% des cas ce type de réponse : « Allez tout droit, au 2ème feu, tourner à droite, puis au deuxième stop, tourner à gauche, puis au troisième croisement, tournez encore à gauche .etc.. ». La plupart des gens, très aimables, prêts à rendre service avec sourire, ne connait pas les noms des rues. Et de surcroît, l’annuaire téléphonique gratuit servant de support des publicités ne mentionne pratiquement pas les adresses physiques des boutiques. Et appeler les boutiques pour leur demander comment parvenir à arriver chez eux, c’est une autre paire de manche. Pourquoi ?
C’est la cerise sur le gâteau. Un grand nombre de Sud Africains, Noir et Blanc confondus, rencontre, à mon avis, des difficultés d’ordre « latéralité ». On dirait qu’ils sont dyslexiques.
Explications : pour vous dire de tourner à gauche, ils vous prononcent presque automatiquement « tournez à droite ». Va savoir pourquoi. Mystère.
Alors que j’ai déjà du mal à comprendre leur langue mixée d’Anglais et d’Afrikaan, il me faut en prime interpréter leur latéralité. Mais enfin !! Tu ne crois pas que non. Misère de l’AJED.
Ainsi, j’ai en permanence le plan de Bethlehem que Kim Anh avait récupéré sur Google Map. Et je le sort sous leur yeux pour qu’ils me tracent le chemin : feux, stops, virages, noms des magasins, etc. que je note consciencieusement sur une feuille afin d’arriver au bon port sans tourner virer pendant un bon bout de temps.
A Bethlehem, une rue peut être entre-coupée en deux portions dans sa longueur par de grands édifices tels que la bibliothèque municipale, un établissement scolaire, le stade, ou un bâtiment administratif.
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Résultats des courses : je crois arriver à la fin de Malan Street par exemple sans avoir déniché la boutique recherchée, mais en contournant l’édifice, je me trouve encore dans la même rue Malan deuxième portion afin d’arriver à l’endroit recherché.
La route :
Un carrefour peut avoir 4 stops. Dans ce cas, si quatre voitures arrivent presque simultanément aux traits des stops, le premier conducteur qui marque l’arrêt franchira le carrefour le premier, et ainsi de suite. J’ai vu la même chose au Canada, et Kim Anh vit le même code de la route en Australie. Est-ce une spécificité du code anglais de la route ?
La nuit sur la route, le plus souvent les gens roulent avec leurs anti-brouillards et phares allumés. Est-ce pour mieux repérer les animaux, sauvages ou vaches égarés au bord des axes routières ?
La plupart des conducteurs, environ 90% à mon avis, ignore royalement des piétons qui doivent regarder 4 fois à gauche à droite quand ils envisagent de traverser les rues. Même au passage clouté, les piétons cèdent le passage aux voitures. Je me suis fait engueuler quelques fois à Bethlehem car je m’arrêtais au passage piéton
Les automobilistes klaxonnent, continuent à foncer au lieu de ralentir pour ne pas écraser le piéton imprudent …C’est exactement le même phénomène que l’on constate au Viêt Nam, à l’île Maurice, en Malaisie et aux Comores.
Le geste de respect des Noirs.
Certains Noirs le plus souvent d’âge mur, (30-40 ans) bien éduqués, bien élevés vous manifestent leur respect de manière suivante :
Lorsqu’ils vous donnent un objet (ou ils le reçoivent) l’objet se trouve dans leur main droite, alors que leur main gauche est posée sur le milieu de l’avant bras droit.
C’est le signe du respect de l’interlocuteur, me disent-ils.
Je pense à une grande majorité des Asiatiques bien éduqués qui vous présentent (ou reçoivent) toujours quelque chose des deux mains.
Je n’ai pas encore vu un Blanc effectuer ce geste, même pas les commerçants.
Respectueusement, Betty vous offre, à la manière des Noirs bien élevés, les framboises fraichement cueillies.
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Apéros dinatoire à 17h ou 18h le dimanche.
Comme partout, le repas familial, ou repas entre amis le dimanche nous semble relativement sacré dans ce pays. Généralement, sous forme de buffet, que ce soit au restaurant ou à la maison, il démarre vers 13h et se termine à 15h. Menu assez classique, je dirais « traditionnel » : peu de légumes verts, mais profusion purée de pomme de terre, de potimarron ou de courges gratinés, frites (french chips), viande rôtie ou au BBQ, de la pâtisserie.
Conséquence : le diner passe ainsi à la trappe. Ceux qui ont un petit creux grignotent vers 18h, en reprenant les restes du midi, comme les « rogatons » et puis restent scotchés devant la TV.
Un dimanche après midi, Annamarie et Jan nous disent de venir prendre un verre en insistant vivement sur 17h.
Le temps de papotage prend fin, à18h passée, on s’apprête à rentrer à la maison.
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Que nenni ! Annamarie nous sort de sa hotte magique secrète un apéritif dinatoire : olives, raisins, avocat, tomates-cerises, asperges, poulet rôtis, fromage blanc, de la tapenade, des tranches de pain toastées, et, l’inévitable bouteille de blanc et de rouge. « Pour la route », dit-elle.
Evidemment, arrivés à la maison, on n’a même plus envie de s’attaquer à la soupe de légumes du jardin déjà prête.
L’eau parfumée aux fruits :
Au café, au restaurant, quand on demande un verre d’eau du robinet, automatiquement on vous le sert avec une rondelle de citron.
Dans certain restaurants, hôtels ou Guesthouse, les clients ont à leur disposition des cruches d’eau dans lesquelles macèrent les tranches de fruits.
On dirait que les Sud Africains n’apprécient pas le goût de l’eau coulant du robinet.
A la cafétéria de la chaine Woolworth à Bloemfontein.
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Je composerai un jour un blog sur le grand projet « Lesotho Highland Water Project »
A SUIVRE