Nous avons séjourné à plusieurs reprises à Bloemfontein, capitale de Free State Province mais aussi capitale judiciaire de l’Afrique du Sud depuis 1910.
Bloem, comme disent les Sud Africains, est à environ 320 km de Clarens. On met presque 4h pour se rendre à Bloemfontein car depuis 2013, les chantiers de réfection des chaussées se succèdent sur le tronçon Senekal-Winburg. La circulation sur une seule voie en alternance crée des attentes qui peuvent atteindre 20mn.
Ventes ambulantes de fruits frais et de friandises aux points d’arrêt en attendant que le feu passe au vert.
Evidemment, certains automobilistes impatients ne se gênent pas de passer outre le code de la route, compromettant ainsi le travail de nivellement de la chaussée et de l’enrobement.
Parfois, on voit des grosses barres de fer posées sur la chaussée au lieu et en place de ces gros cailloux
Paysage typique du Free State.
Sur cette route, certains usagers du bitume, en cabriolet décapotable ou en gros cube, s’imaginent tracer la légendaire Route 66 en Californie.
Plus modestement, Catherine dit que ce paysage est « L’Arizona » de l’Afrique australe.
Sergio Leone, le réalisateur de la Dollars Trilogy of Western : « Pour quelques dollars de plus (1965), le Bon, la Brute et le Truand (1966), Il était une fois dans l’Ouest (1968) » aurait aimé tourner ses films dans ce décor naturel au lieu de faire des prises de vue en Espagne et dans les studios de Cinecittà à Rome.
Probablement, dans les années 1960, à l’époque de l’apartheid, ce n’était pas envisageable.
Bloemfontein (à 1400m d’altitude) se situe à la lisière Sud du plateau Karoo dont le climat est semi-aride : Chaud en été avec des orages assez fréquents dans l’après midi, mais froid (-3°-5°C parfois ) et sec en hiver avec des gelées fréquentes.
Bloem, et son agglomération comptent environ 650.000 habitants. La population est composée de 73% de Noirs et de 22% de Blancs.
L’Afrikaans est pratiqué par 45% de la population, vient ensuite le Sotho 36%, puis le Tswana et le Xhosa 7,1%.
Bloemfontein= fontaine des fleurs, a aussi un surnom populaire et poétique « Cité des Roses » où se tient annuellement le Festival des Roses.
Bloem, demeure le coeur économique du Free State : l’agriculture, l’industrie et les mines.
John, le comptable-soudeur professionnel et « travailleur social » de l’insertion m’a dit un jour que le Free State se classe en premier rang en tant que fournisseur de viande et de maïs.
En 1912, l’African National Congres (ANC) a été fondé dans le township Manguang, situé à 5km de Bloemfontein. Maintenant, cet historique township figure dans les circuits des Tours-Operators
Deux raisons motivent nos petits séjours d’une durée de deux ou trois nuits en général.
Tout d’abord, pour l’obtention de la carte de résidence permanente. Une fois que nous avons rempli les formulaires en ligne, on décroche toujours un rendez-vous à Immigration Office à Bloemfontein où il faut se rendre avec les formulaires imprimés au jour fixé. Ces paperasseries et démarches relèvent un peu du parcours de combattant : renseignement approximatifs ou carrément erronés, variant d’une personne à l’autre d’un même bureau, des informations dépassées, retard ou non-mise à jour des sites administratifs en ligne. La dernière fois, on était venu et revenu 4 fois en deux jours. Vous pouvez vous exclamer comme le font nos voisins « C’est l’Afrique ».
Mais pour nous, c’est quasi normal après ce que nous avions vécu avec divers services en France.
Nos adhésions au régime SS-Retraite de la Caisse des Français à l’Etranger CFE a nécessité environ 10 emails accompagnés de documents scannés, 4 ou 5 envois par la poste les mêmes documents et 5 mois d’attente, sans compter des appels téléphoniques répétés d’une amie à la CFE, d’une autre amie à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Tours.
Et des dizaines d’emails à tous les services.
Je ne m’étendrais sur la mise à jour de notre nouvelle situation auprès de la Mutuelle MGEN, section Extra-métropole.
Pour ne parler que de ces aspects de notre vie quotidienne.
Dans toutes les administrations, entre les textes et leurs applications, c’est aussi loin et compliqué comme nous indique le proverbe « c’est encore loin de la coupe aux lèvres »
Deuxièmement, nous allons aussi à Bloem pour faire quelques achats. En particulier, pour les équipements électro-ménagers nécessaires à notre installation. Car certains magasins de grandes chaines de distribution à Bloemfontein nous présentent un éventail de choix plus large que ceux de Bethlehem, qui après tout, n’est qu’un petit bourg rural.
Nos hôtels favoris à Bloemfontein
Urban Hotel se trouve dans le nouveau quartier d’affaires (à environ 4km du centre) en plein expansion. Il est à deux pas du centre commercial Loch Logan Waterfront, centre commercial qui s’inspire du concept du Waterfront du Captown mais sans les anciens docks du port. Hôtel sans prétention ; prix abordable, buffet du petit-déjeuner très correct, et le personnel manifeste un professionnalisme remarquable : affable, attentionné au bien être de leurs clients : café et pommes à volonté.
Pour l’instant cette nouvelle chaine hôtelière ne compte que deux établissements en RSA.
J’adore cette lampe de bureau Malheureusement, elle n’est pas en vente dans le commerce.
Le Hobbit Boutique Hotel
Cette grande demeure, propriété de la ville, a été mise en concession par la municipalité à une société qui l’a transformée en hôtel haut de gamme. Jardin intérieur arboré et bien agencé avec bassins d’agrément, des chambres décorées à l’ancienne ; on passe d’une pièce à l’autre en suivant des couloirs corridors « labyrinthe » ; parquets et escaliers bois en colimaçon qui grincent sous vos pas, plusieurs bibliothèques très bien garnies. Le Hobbit Boutique Hotel sert de lieu de réunion des cercles littéraires adorateurs de Tolkien et de son œuvre Le Seigneur des Anneaux.
Explication : J.R.R. Tolkien est né dans cette vaste maison le 3 Janvier 1892, avant partir pour l’Angleterre en 1895 suite à la mort de son père Arthur Tolkien.
Chaque chambre ou suite porte le nom d’un des personnages de la trilogie « Fantasy » sur lequel Tolkien travaillait depuis 1917 : Gandalf, Frodon, Sam Gamegie, Bilbon Sacquet etc .
La tradition de Hobbit Boutique Hotel:
1) Un ours en peluche sur le lit à la place des fleurs en guise d’accueil. C’est remarquable comme message de bienvenue. Cependant, le crucifix au dessus du lit me gêne un peu.
Je ne parle plus de deux Bibles en Anglais et en Afrikaan que l’on trouve systématiquement dans le tiroir des tables de nuit
2) Une fiole de liqueur de cerises pour la soirée
Le salon avec fauteuils et canapé, cheminée.
Ce qui convient tout à fait à notre Star
Nous avons passé trois nuits dans la suite Gandalf
Le NEW -YORK Restaurant :
Avanti Restaurant et le New-York Restaurant sont les deux meilleures tables à Bloemfontein, semble-t-il. Le New-York se trouve à proximité du Hobbit Boutique Hotel ; ce qui nous a permis de nous rendre à pied le soir en toute tranquillité.
Le décor de type Art-déco, les tableaux ou leurs reproductions, l’atmosphère et l’ambiance musicale jazz ou jazzy nous rappellent les années 1940-1970.
Tout est à l’opposé du décor et de l’ambiance de chez Hobbit Boutique
Pratiquement tous les jeunes serveuses et serveurs Noirs et Blancs sont étudiants
Une photo de Norman Parkinson datant des années 1950
Reproductions de quelques tableaux de Ron di Scenza, artiste peintre Newyorkais, né à Ohio en 1954 de parents immigrés italiens
J’aime bien l’atmosphère « bucolique et romantique » de ce tableau.
Pas de prétention comme restaurant gastronomique, mais une cuisine simple et honnête avec les sempiternelles et inévitables purées de butternut & spinach à la crème, mais de bonne facture s’il vous plait.
Et le vin au verre est plus que parfait, rapport qualité/prix.
A la table voisine, un groupe d’élèves fêtant sagement, c'est-à-dire sans être bruyants, l’anniversaire de l’un des leurs avec leur professeur.
J’aime bien l’uniforme des établissements scolaires : cette tenue leur donne un air très sérieux
En RSA, la quasi-totalité des établissements secondaires impose l’uniforme que les parents acquièrent directement à l’établissement.
Jusqu’à cette date, je n’ai pas encore vu des uniformes scolaires mis en vente dans les rayons de prêt à porter
Senekal : sur la route de Bethlehem-Bloemfontein :
Scène de vie volée un Vendredi après midi sur le parking de Wimpy, le Mac Do Sud Africain :
La jeune fille, élève interne pendant la semaine retourne à la maison. L’uniforme de son collège exclut toute polémique sur la longueur des jupes.
La brigade du New-York restaurant, composée uniquement de femmes, toutes ravies et hilares que je les photographie à travers la fenêtre
A SUIVRE