lundi 25 mai 2015

Gens venus ailleurs AJED Escapades à Bloemfontein

Escapades à Bloemfontein
Nous avons séjourné à plusieurs reprises à Bloemfontein, capitale de Free State Province mais aussi capitale judiciaire de l’Afrique du Sud depuis 1910.
Bloem, comme disent les Sud Africains, est à environ 320 km de Clarens. On met presque 4h pour se rendre à Bloemfontein car depuis 2013, les chantiers de réfection des chaussées se succèdent sur le tronçon Senekal-Winburg. La circulation sur une seule voie en alternance crée des attentes qui peuvent atteindre 20mn.
Ventes ambulantes de fruits frais et de friandises aux points d’arrêt en attendant que le feu passe au vert.
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Evidemment, certains automobilistes impatients ne se gênent pas de passer outre le code de la route, compromettant ainsi le travail de nivellement de la chaussée et de l’enrobement.
Parfois, on voit des grosses barres de fer posées sur la chaussée au lieu et en place de ces gros cailloux
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Paysage typique du Free State.
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Sur cette route, certains usagers du bitume, en cabriolet décapotable ou en gros cube, s’imaginent tracer la légendaire Route 66 en Californie.
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Plus modestement, Catherine dit que ce paysage est « L’Arizona » de l’Afrique australe.
Sergio Leone, le réalisateur de la Dollars Trilogy of Western : « Pour quelques dollars de plus (1965), le Bon, la Brute et le Truand (1966), Il était une fois dans l’Ouest (1968) » aurait aimé tourner ses films dans ce décor naturel au lieu de faire des prises de vue en Espagne et dans les studios de Cinecittà à Rome.
Probablement, dans les années 1960, à l’époque de l’apartheid, ce n’était pas envisageable.
 
Bloemfontein (à 1400m d’altitude) se situe à la lisière Sud du plateau Karoo dont le climat est semi-aride : Chaud en été avec des orages assez fréquents dans l’après midi, mais froid (-3°-5°C parfois ) et sec en hiver avec des gelées fréquentes.
Bloem, et son agglomération comptent environ 650.000 habitants. La population est composée de 73% de Noirs et de 22% de Blancs.
L’Afrikaans est pratiqué par 45% de la population, vient ensuite le Sotho 36%, puis le Tswana et le Xhosa 7,1%.
Bloemfontein= fontaine des fleurs,  a aussi un surnom populaire et poétique « Cité des Roses » où se tient annuellement le Festival des Roses.
Bloem, demeure le coeur économique du Free State : l’agriculture, l’industrie et les mines.
John, le comptable-soudeur professionnel et « travailleur social » de l’insertion m’a dit un jour que le Free State se classe en premier rang en tant que fournisseur de viande et de maïs.
En 1912, l’African National Congres (ANC) a été fondé dans le township Manguang, situé à 5km de Bloemfontein. Maintenant, cet historique township figure dans les circuits des Tours-Operators
Deux raisons motivent nos petits séjours d’une durée de deux ou trois nuits en général.
Tout d’abord, pour l’obtention de la carte de résidence permanente. Une fois que nous avons rempli les formulaires en ligne, on décroche toujours un rendez-vous à Immigration Office à Bloemfontein où il faut se rendre avec les formulaires imprimés au jour fixé. Ces paperasseries et démarches relèvent un peu du parcours de combattant : renseignement approximatifs ou carrément erronés, variant d’une personne à l’autre d’un même bureau, des informations dépassées, retard ou non-mise à jour des sites administratifs en ligne. La dernière fois, on était venu et revenu 4 fois en deux jours. Vous pouvez vous exclamer comme le font nos voisins « C’est l’Afrique ».
Mais pour nous, c’est quasi normal après ce que nous avions vécu avec divers services en France.
Nos adhésions au régime SS-Retraite de la Caisse des Français à l’Etranger CFE  a nécessité environ 10 emails accompagnés de documents scannés, 4 ou 5 envois par la poste les mêmes documents et 5 mois d’attente, sans compter des appels téléphoniques répétés d’une amie à la CFE, d’une autre amie à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Tours.
Et des dizaines d’emails à tous les services.
Je ne m’étendrais sur la mise à jour de notre nouvelle situation auprès de la Mutuelle MGEN, section Extra-métropole.
Pour ne parler que de ces aspects de notre vie quotidienne.
Dans toutes les administrations, entre les textes et leurs applications, c’est aussi loin et compliqué comme nous indique le proverbe « c’est encore loin de la coupe aux lèvres »
Deuxièmement, nous allons aussi à Bloem pour faire quelques achats. En particulier, pour les équipements électro-ménagers nécessaires à notre installation. Car certains magasins de grandes chaines de distribution à Bloemfontein nous présentent un éventail de choix plus large que ceux de Bethlehem, qui après tout, n’est qu’un petit bourg rural.
Nos hôtels favoris à Bloemfontein
Urban Hotel se trouve dans le nouveau quartier d’affaires (à environ 4km du centre) en plein expansion. Il est à deux pas du centre commercial Loch Logan Waterfront, centre commercial qui s’inspire du concept du Waterfront du Captown mais sans les anciens docks du port.
Hôtel sans prétention ; prix abordable, buffet du petit-déjeuner très correct, et le personnel manifeste un professionnalisme remarquable : affable, attentionné au bien être de leurs clients : café et pommes à volonté.
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Pour l’instant cette nouvelle chaine hôtelière ne compte que deux établissements en RSA.
J’adore cette lampe de bureau Malheureusement, elle n’est pas en vente dans le commerce.
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Le Hobbit Boutique Hotel
Cette grande demeure, propriété de la ville, a été mise en concession par la municipalité à une société qui l’a transformée en hôtel haut de gamme. Jardin intérieur arboré et bien agencé avec bassins d’agrément, des chambres décorées à l’ancienne ; on passe d’une pièce à l’autre en suivant des couloirs corridors « labyrinthe » ; parquets et escaliers bois en colimaçon qui grincent sous vos pas, plusieurs bibliothèques très bien garnies.
Le Hobbit Boutique Hotel sert de lieu de réunion des cercles littéraires adorateurs de Tolkien et de son œuvre Le Seigneur des Anneaux.
Explication : J.R.R. Tolkien est né dans cette vaste maison le 3 Janvier 1892, avant partir pour l’Angleterre en 1895 suite à la mort de son père Arthur Tolkien.
Chaque chambre ou suite porte le nom d’un des personnages de la trilogie « Fantasy » sur lequel Tolkien travaillait depuis 1917 : Gandalf, Frodon, Sam Gamegie, Bilbon Sacquet etc .
La tradition de Hobbit Boutique Hotel:
1) Un ours en peluche sur le lit à la place des fleurs en guise d’accueil. C’est remarquable comme message de bienvenue. Cependant, le crucifix au dessus du lit me gêne un peu.
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Je ne parle plus de deux Bibles en Anglais et en Afrikaan que l’on trouve systématiquement dans le tiroir des tables de nuit
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2) Une fiole de liqueur de cerises pour la soirée
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Le salon avec fauteuils et canapé, cheminée.
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Ce qui convient tout à fait à notre Star
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Nous avons passé trois nuits dans la suite Gandalf
Bloomfontein Hotel Suite 6
 
Le NEW -YORK Restaurant :
Avanti Restaurant et le New-York Restaurant sont les deux meilleures tables à Bloemfontein, semble-t-il.
Le New-York se trouve à proximité du Hobbit Boutique Hotel ; ce qui nous a permis de nous rendre à pied le soir en toute tranquillité.
Le décor de type Art-déco, les tableaux ou leurs reproductions, l’atmosphère et l’ambiance musicale jazz ou jazzy nous rappellent les années 1940-1970.
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Tout est à l’opposé du décor et de l’ambiance de chez Hobbit Boutique
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Pratiquement tous les jeunes serveuses et serveurs Noirs et Blancs sont étudiants 
Une photo de Norman Parkinson datant des années 1950
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Reproductions de quelques tableaux de Ron di Scenza, artiste peintre Newyorkais, né à Ohio en 1954 de parents immigrés italiens
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J’aime bien l’atmosphère « bucolique et romantique » de ce tableau.
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Pas de prétention comme restaurant gastronomique, mais une cuisine simple et honnête avec les sempiternelles et inévitables purées de butternut & spinach à la crème, mais de bonne facture s’il vous plait.
Et le vin au verre est plus que parfait, rapport qualité/prix.
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A la table voisine, un groupe d’élèves fêtant sagement, c'est-à-dire sans être bruyants, l’anniversaire de l’un des leurs avec leur professeur.
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J’aime bien l’uniforme des établissements scolaires : cette tenue leur donne un air très sérieux
En RSA, la quasi-totalité des établissements secondaires impose l’uniforme que les parents acquièrent directement à l’établissement.
Jusqu’à cette date, je n’ai pas encore vu des uniformes scolaires mis en vente dans les rayons de prêt à porter
Senekal : sur la route de Bethlehem-Bloemfontein :
Scène de vie volée un Vendredi après midi sur le parking de Wimpy, le Mac Do Sud Africain :
La jeune fille, élève interne pendant la semaine retourne à la maison. L’uniforme de son collège exclut toute polémique sur la longueur des jupes.
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La brigade du New-York restaurant, composée uniquement de femmes, toutes ravies et hilares que je les photographie à travers la fenêtre
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A SUIVRE

























































































samedi 9 mai 2015

Gens venus alleurs AJED Quatre saisons Automne

GENS venus ailleurs Les AJED
Quatre saisons : Automne
Cette année, j’ai l’impression que l’automne est un peu en avance.
J’adore les signes annonçant l’arrivée de l’automne : le changement de couleurs des feuilles, en particulier celles des érables et des peupliers.
L’entrée de Clarens en quittant la Nationale 712.
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Il faut dire qu’à Clarens, on voit beaucoup d’érables et de peupliers.
Les peupliers constituent une longue haie bordant le terrain de golf « The Trout Estate »
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Dans une des « rues en terre» de Clarens
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Sur la route de Clarens au Golden Gate National Park, l’entrée d’une ferme située en face du Sugar-Cinamon Café où le sandwich Panini aux foies de volaille est délicieux.
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Un chêne planté en face de la poste, et de l’épicerie Clarens Post Office.
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Livraison de sacs de pomme de terre à l’épicerie qui a été achetée en décembre 2014 par ce jeune Pakistanais.
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J’espère qu’à Clarens, les petits commerces de proximité tenus par les immigrés ne feront pas l’objet des pillages, des attaques et même des émeutes menées par certains Noirs des townships de Durban, d’Alexandra (banlieue de Johannesburg)
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Sur le chemin, l’envol d’un groupe de pintades sauvages (guinea fowl) qui ne se laisse pas approcher. Cette espèce est protégée par la loi. Ces pintades vont disparaitre du paysage pendant l’hiver et on les retrouvera au retour du printemps.
Betty et moi aimerions les avoir à proximité du poulailler, mais je ne sais pas comment les appâter afin qu’elles s’approchent de nous, bien entendu tout en gardant une distance convenable entre animaux sauvages et humains.
La photo n’est pas très nette, hélas.
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Cette semaine, les rapaces ont chipé trois de mes 8 pigeons. J’ai été témoin de la scène qui se passait juste au-dessus du poulailler. La technique de chasse des vautours reste toujours impressionnante.
Et la star du jour…
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La production du potager et de la serre continue son petit bon homme de chemin
La récolte du jour : tomates, aubergines, poivrons, concombres
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Certaines aubergines atteignent 950 gr sur la balance, les autres, autour de 450-500gr.
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Je tiens à dire que ces légumes sont à 100% sans engrais chimique, comme dit John De Witt, le gérant de la quincaillerie Clarens Hardware : hundred per cent
Cependant,
notre production journalière n’est pas régulière et nous ne pouvons pas nous engager auprès de Martin, le chef et proprio de Courtyard Restaurant, pour l’approvisionner en légumes variés et divers tous les deux ou trois jours.
Donc nous offrons de temps en temps une partie de nos récoltes aux amis visiteurs. Aussi, lorsque la quantité cumulée de deux ou trois jours nous semble conséquente et suffisante, nous pensons offrir nos légumes à Elrina, notre voisine, qui tous les Vendredi, achète les légumes et aliments nécessaires à la confection des repas des écoliers de l’orphelinat de Clarens.
Le 29 Avril, lors de la réunion mensuelle du Clarens Garden Club, nous avons apporté environs 10kg de nos récoltes afin d’alimenter la caisse « verte », pas noire de CGC : Denise la trésorière les a vendus en moins de deux: 5 Rands les aubergines de 450-500gr, 10 R celles pesant 950gr-1kg, 5 R les concombres et poivrons. Et les membres présents à la réunion en ont réclamé d’autres.
« La terre ici est tellement fertile » confirme Amanda, une autre voisine à 10km de Sérénité.
Certains légumes se sont reproduits automatiquement sans que Betty s’évertue à semer en Décembre 2014-Janvier 2015.
Le carré d’oignon préparé et récolté en novembre 2014 est reparti pour un tour en 2015.
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Vue de près, ils se mettent en place n’importe comment, puisque les graines envolées au gré des vents ne se mettent pas en terre en rang d’oignon. NON !
Les puristes du jardin, comme les British de pure souche n’apprécient certainement pas la vue de ce carrée en désordre
La roquette s’est semée tout seule au pied du tas de compost
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La même chose sur les buttes : roquettes, coriandre, épinards etc se mêlent aux tomates-cerises jaunes et rouge (au premier plan, pas très facile à les repérer sur la photo, j’en conviens) que je mets en conserve pour accompagner mes pâtés de foie de volaille.
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J’offre certains de ces pots de tomates–cerises aux voisins et amis.
Et du pâté de foie de volaille, du pain maison pour le plaisir du palais
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Avril 2015 :
Récolte de l’avoine semée en Octobre 2014 sur le chemin à titre d’essai. Les graines d’avoine entreront dans la composition de l’alimentation de la basse-cour : graines de maïs, tournesol, sorgho et courge… DSC_1233
5kg de graine nous donnent environ 10kg d’avoine. La rentabilité laisse vraiment à désirer.
Le Crédit Agricole ne consentira jamais des prêts à ces néo-ruraux et écolo, pour sûr.
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Cependant, il est amusant de les récolter, les égrener et les décortiquer grâce au vent
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et les petits pains invendus que Martin nous donne en échange des légumes que nous lui apportons occasionnellement et gratuitement.
On les sèche au soleil sur la fenêtre avant de les incorporer, à petites doses, dans l’alimentation des volailles.
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A SUIVRE