lundi 30 juin 2014

VERLIESFONTEIN : LE CHANTIER CONTINUE

 
LA MAISON et LE DOJO
                         La maison
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Début Mars :
Jacques et son chef d’équipe Sam, commencent à marquer le sol, avant que les ouvriers enlèvent les plaques d’herbe
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Le plan au sol : 125m2 est sorti des prés
On peut jouer à la marelle avec les baboons. Tranches d’engueulades sont prévues dans le cursus de formation. Sûr ..sûr..Foi de l’AJED
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Creusement à la main les tranchées de fondations..
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Mais Zorro est arrivé en renfort …
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Une scène un peu surréaliste : la tauromachie au pays des baboons.
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12 mars : Bétonnage des fondations
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En attendant que le béton se durcisse, Jacques fait livrer les briques en ciment aggloméré.
Pour ne pas perdre du temps, Jacques fait démarrer les fondations du Dojo
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Le plancher de la maison est prêt à recevoir du béton
La feuille en plastique empêche la remontée de l’humidité
En arrière plan, on voit le carré du futur Dojo
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8 avril :
La valse des camions toupies dure 4 jours pour le bétonnage du plancher de la maison
Idem pour le Dojo
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12 avril : début de l’érection des murs. clip_image024
20 Avril
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22 Avril : livraison des pièces de la charpente.
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30 Avril 13h

























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30 Avril 17h30
 18 Mai Living et terrasse fermée clip_image028
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18 Juin : les gros oeuvres sont quasiment achevés. L’équipe s’attaque à la finition à l’intérieur, durée prévue 5 semaines
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25 Juin : La serre et la maison en cours de finition.
A SUIVRE

VERLIESFONTEIN : LA FEE ELECTRIQUE : Le PLAN B

 
 
Energie solaire pour ne pas demeurer dans les ténèbres
Pour nous passer d’ESKOM (équivalent d’EDF en France) nous avions envisagé de combiner 3 sources d’énergie : le vent par éolienne, les panneaux solaires, et en dernier lieu le groupe électrogène pour les journées très maussades. Sans oublier le chauffe-eau solaire de 150 L qui nous fournit de l’eau chaude pour nos besoins
L’éolienne « en plein action », c’est un euphémisme, n’est-ce-pas, (voir le précédent billet consacré à la Fée Electrique)
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Compte tenu des défaillances de l’installation des appareils fournis avec l’éolienne, dès début Avril, nous cherchions des informations du côté des panneaux solaires. L’installateur de Bloemfontein nous conseillait de les poser au ras du sol avec clôture électrifiée contre le vol.
C’est tout de même un comble : une partie de la production d’électricité obtenue sera consacrée à la protection des panneaux solaires …C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue…NON ?
Un autre à Johannesburg nous suggère de les poser sur le toit pour plus de sécurité contre les vols.
Ces suggestions me rappellent qu’en France, certains agriculteurs se sont fait voler leurs panneaux solaires posés sur le toit des granges éloignées des habitations.
Après quelques tours de palabres, la décision est arrêtée : une wendy house (une sorte de hangar d’abris ) sous tôle de 8m x 3m comprenant un abri pour outils et une petite chambre (4m x3m).
Cette chambre permettrait aux jardiniers de rester et passer la nuit sur place en cas de nécessité.
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Fin Avril : Construction de la case sous tôle par l’équipe de John, comptable de formation reconverti en artisan soudeur d’objets de décoration.
L’inclinaison du toit orienté face au Nord est de 17 degré, recommandée par l’installateur de panneaux solaires.
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Mais nous verrons par la suite que cette recommandation ne donne pas une efficacité maximum selon notre ami retraité Steve, ex-ingénieur méca-électronique dont nous avons fait connaissance début Juin.
( à voir sur un des prochains billets intitulé « Le Professeur Tournesol »).
Avec ses appareils de mesure en main, Steve m’a dit que, sur ce point du globe, l’inclinaison devrait être entre 27 et 30 degré et non pas 17 degré.
27 Mai : Ces deux grands gaillards de Johannesburg Andrew, technico–commercial à gauche, et Gavin, comptable, qui servait de manœuvre à Andrew, ont mis presque deux jours pour finaliser ce contrat : 16 panneaux (24kg chaque, production théorique estimée 296 watts chacun) 4 batteries de 200 Ah à12V chacune, Inverter.etc.
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Environ 100kg (série de 4 panneaux) à hisser sur le toit
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Local des batteries : 16 batteries de 105 Ah fournies par le vendeur de l’éolienne, 4 grosses de 200Ah et Inverter
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Cette pièce de 8m2 n’était pas garnie de matériaux d’isolation thermique. Les batteries se déchargeaient pendant les nuits où la température extérieure descend au-dessous de 0°C.
Fin Juin, j’ai du réaliser moi-même les travaux d’isolation pendant deux jours, du travail d’amateur certes mais, à mon avis, les résultats escomptés ont été au rendez-vous.
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Dès 29 Mai on était heureux de pouvoir vivre « normalement ».
Je ne devrais pas employer ce terme « normalement ». Car vous conviendrez avec moi que sur cette terre, il existe encore quelques milliards d’individus qui vivent sans électricité, sans eau courante et potable.
Mais on en avait tellement souffert du manque de lumière depuis Janvier… et on en avait mare de compter le soir dans le noir le nombre de malheureux watts restant qui devaient maintenir en vie le frigo.
Soyez donc indulgents à mon égard sur ce point.
Mais… mais…le bonheur courant dans les batteries et câbles électriques ne dura guère longtemps.
Comment ?
Les deux « disciples » d’Apollon, (ne les prenez pas pour des « lumières », descendants du Roi-Soleil de France, ils sont à 400 années-lumière en retard par rapport la clairvoyance de Louis XIV, hélas.) voulant nous vendre deux régulateurs de courant : électricité venant de l’éolienne et l’autre fourni par les panneaux, s’imaginaient impunément, couardement pouvoir coupler ensemble les deux sources d’énergie entrant dans l’Inverter pour la recharge les batteries.
Pendant une semaine, on était débordés, inondés de jus. L’Inverter sonnait l’alarme, « bipait » à tue-tête car les batteries étaient surchargées. Et surchargées, elles risquaient de s’abimer.
Je recommandais alors aux ouvriers du chantier d’utiliser leurs outils électro -portatifs : meuleuse, perceuses, scie circulaire, scie à onglet…etc. Je devais également, de temps en temps pendant la journée, débrancher la connexion panneaux–batteries ou allumer une halogène de 500W en plein soleil, et Betty de se dépêcher de faire de délicieuses miches de pain, de tartes salées avec les légumes du potager.
Trop de Jus tue le jus ! Quel paradoxe ! ( voir plus bas)
Mais patatras et cracks ..
La Fée Electrique, lassée d’être nourrie par intermittence, fâchée, vexée comme un poux s’en est allée.
Le Vendredi 6 Juin, point d’électricité…Rien de rien.
Le soleil pouvait faire sa rotation journalière, comme il a toujours fait depuis 5 milliards d’années au dessus de nos têtes, le vent à décorner les bœufs persistait à siffler dans nos oreilles. Batteries au point mort.
Steve, appelé en urgent, armé de ses appareils de mesure, ayant ausculté le système dans son intégralité rend son verdict sans appel : incompatibilité des deux sources qui entrent dans l’Inverter. Point final. L’inverter est à l’agonie.
Comme s’il avait attrapé une méchante indigestion.
Savez-vous si la légende grecque nous racontait qu’Eole et les Dieux du vent (tels que Zéphyr, Euros, Notos, Boré) filaient le parfait amour avec le Dieu du soleil Apollon ou ils s’envoyaient rageusement des piques et insultes ?
Et l’abondance du jus consommé avec grande joie la semaine précédente ? demandais-je au « Professeur Tournesol »
(à voir dans le billet consacré au “Professeur Tournesol”)
Réponse du spécialiste : les batteries étaient chargées à bloc en franchissant les portiques de l’usine, donc nous et les ouvriers utilisions l’électricité accumulée mais pas celle produite et stockée par le vent et par le soleil. !!!??
Je chantais la victoire de la Lumière sur les ténèbres trop vite.
(voir plus bas)
Il fallait consommer en vitesse accélérée le peu de nourriture stockée dans le frigo..
J’envoyais de longs emails, expliquant avec forces détails à Andrew ce qui s’était passé. Retour d’email du technico-commercial : amateur de moto tout terrain, il fut victime d’une collision entre lui et un compagnon de sensations fortes sur les sentiers caillouteux et poussiéreux: 5 côtes cassées, tibia et cheville presqu’en miettes, et immobilisé pour au moins 3 semaines. On devait prier dans les ténèbres le Dieu Soleil Apollon, Rê, Ra …afin qu’il accélère la convalescence d’Andrew.
Heureusement, Gavin servant de chauffeur, et Andrew en fauteuil roulant, poitrine et jambe dans le plâtre, ont consenti des efforts et sont venus le 19 Juin pour enlever le régulateur réputé aider le Dieu Eole et remplacer celui qui devait servir d’assistant au Dieu Soleil.
Steve, venu observer les agitations de ces deux « installateurs » et ayant discuté avec eux, émettait de sérieuses réserves sur les compétences techniques d’Andrew. Et il m’a conseillé de bloquer l’éolienne, car la vitesse du vent étant irrégulière, les tensions variables du courant obtenu ne feraient pas le bonheur des batteries.
Nous voilà condamnés à compter sur les journées ensoleillées d’hiver. Il faut noter que, si la température reste négative durant la nuit depuis début Juin, le soleil réchauffe rapidement l’atmosphère, la température atteint facilement 13-18°C vers 9h-10h
Par chance, à Clarens, le soleil brille dès 7h du matin jusqu’à 17h et les batteries se rechargent. On fait donc le coup de mépris intégral à Eole en attendant que Steve nous concocte un régulateur-maison destiné à stabiliser les tensions du courant provenant de l’éolienne.
Enfin, on respire … jusqu’à la prochaine surprise. Laquelle ??
La voie de Dieu est impénétrable, n’est-ce pas !!!
A SUIVRE
Je reproduis mon email envoyé le 1er Juin
1er Juin 2014
Bonjour Chers Amis
Les deux grands gaillards White de la société RobCraw ont travaillé d'arrache pied du  Mardi matin à Mercredi 15h. Et ils ont couplé les deux systèmes : solar+Wind dans la même boite Inverter. Certains ouvriers Noirs du chantier m'ont fait la remarque qu'ils avaient rarement vu des Blancs travailler dur comme eux ..,,,,???!!!
Mais cette boite Inverter comprenant aussi un régulateur de puissance ne gère que l'énergie provenant des panneaux, pas celle du wind mill turbine. En clair, quand on a trop d'électricité venant du soleil, le régulateur bloque l'arrivée de l’électricité dans les 4 grosses batteries alimentées par le soleil (200Ah,12 volts) pour éviter des surchauffes qui risquent d'endommager les batteries.   Mais ce régulateur ne bloque pas le courant provenant du wind mill turbine. Et les batteries restent surchargées.
Donc depuis Jeudi, jus en abondance..Quand le temps est au beau fixe, (c'est le cas d'ici depuis mi-mars : le pleine soleil dès 7h du matin)  le taux de remplissage des batteries passe de 65% à 90% voire 100% en 1 h 30 environ
Hier Vendredi 30 May le vent assez fort (20-22 km/h) dès 9h est venu donner un coup de main au soleil.
Résultats : surcharges de toutes les batteries dès 11h ET LA BOITE A  COUPE AUTOMATIQUEMENT LE COURANT. TROP DE JUS TUE LE JUS ...
Pourtant dès 10 h, je recommandais aux gars du chantier d'utiliser les meuleuses (2,5Kw,) perceuses (1.2 kw) pour épuiser les batteries.
Lave linge, micro-ondes, four ont été mis aussi à la contribution..
Donc à 12 h, j'ai été obligé de débrancher la connexion panneaux-batteries et celle du windmill-batteries jusqu'à 16 h, et les machines tournaient avec l'énergie stockée.. 

Vraiment le monde à l'envers. En mars-avril-mai, on comptait "à la chandelle" chaque watt disponible..On ne branchait même pas le frigo afin de ne pas passer les soirées dans le "fénoaw".

On s'est rendu compte aussi que la société qui nous a vendu l'éolienne était composée d'amateurs sans vergognes, sans morales, de simples vendeurs baratineurs de savonnettes.
En gros les batteries, chargées à 100% en plein soleil,  continuent à se recharger faute de régulateur de courant entrant dans les batteries. On peut utiliser simultanément des tas d'appareils cumulant une consommation d'au moins 6KW.

C'est ELDORADO par rapport à ce qu'on a vécu depuis Janvier 2014.

On va fêter cet évènement, pourvue que cela dure, ce soir au CourtYard Restaurant, une des meilleures tables à Clarens, là où nous venions passer de temps en temps quelques soirées afin de fuir la morosité ambiante générée des faibles lux des bougies et lampes à pétrole.
Au programme: dans les jours à venir:  yaourts,fromage blanc à faire,  tartes salées, sucrées à confectionner, miches de pain au levain cuits puis , à stocker au congélo, et pourquoi pas des gigots d'autruche rôtis AU FOUR, svp..

suite à lire, à  voir dans un de mes prochains envois, billets, post..
Bonne journée, Bon WE, portez-vous bien.. Keep well

















































































jeudi 26 juin 2014

VERLIESFONTEIN : PLANTATIONS et CULTURES

LA SERRE du Domaine Sérénité
La serre et la cohabitation 
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John, comptable de formation reconverti en soudeur et « bâtisseur », a commencé à construire la serre vers mi- Mars.
Toujours la forme cubique, car nous ne voulions pas
de serre de type grand tunnel
On voit en arrière plan Ben et Peter en traine d’ériger la clôture de 1.20m de hauteur destinée à faire barrage aux visiteurs nocturnes, essentiellement les boks qui se régalent des feuilles de nos jeunes arbres.
La serre à une pente, un tantinet Cubique, en écho à
l’Atelier Studio Cubique
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Sur la question de cohabitation sur le territoire du « Domaine Sérénité », nous avons été avertis par nos voisins des « nuisances » ou collaborations possibles entre humains et non-humains
En premier lieu, les bipèdes alias Baboins (Baboons en anglais) omnivores. Ils ravagent tout sur leur passage quand ils sont à la recherche de nourriture. Curieux de nature, ces bêtes là sont promptes à tâter, à goûter ce qu’elles pensent ou supposent consommables. Ainsi, elles peuvent déplumer un arbre si le goût des feuilles leur convient ; à déterrer les racines puis à les rejeter sur le côté si la dégustation n’est pas concluante. On risque de trouver au petit matin nos bulbes d’iris, de narcisses, de tulipes, ou autres tubercules les quatre fers en l’air.
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Ci-dessus, un baboin téméraire, métamorphosé et déguisé en personnage de Trilogies des sagas fantastiques de S.F.s’est introduit dans la varangue.
En réalité, j’ai trouvé cet objet à Sài Gon, conçu et réalisé entièrement de boulons, de vis, de clous, de boulon, de fils de fer et de chaine de vélo.
Les lecteurs férus de BD Sciences Fiction peuvent l’identifier sans difficulté.
Carnivores aussi, les baboins n’hésitent pas à s’attaquer aux volailles qui, imprudentes, s’aventurent un peu trop loin des habitations. On nous dit qu’ils chassent en meute des jeunes impalas, ou des boks..
Il parait que les baboins n’apprécient pas les détonations des pétards…Mais malins et intelligents comme ils sont, ce genre d’artifice ne ferait pas long feu face à ces bipèdes.
De même les épouvantails peuvent toujours s’agiter aux quatre vents sans qu’ils n’y prêtent la moindre attention. Font-ils des courbettes bien basses, riant sous cape, en passant devant ces épouvantails qui n’effraient que les animaux volants ?
En second lieu, viennent les Serricats (ou Merrycats) qui, à défaut de serpents comme moyen de sustentation, ne refusent pas à aller taquiner poules et poussins. L’entrée de leurs terriers se signale par des trous de 6cm-7cm de diamètre. Parfois, quelques carrés de culture ressemblent fort bien à une meule de gruyère.
Des gros rats, prêts à goûter à tout, creusent aussi des terriers aussi bien que les Sericats.
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Terriers des animaux pas encore identifiés. Gros Rats des champs, Taupes, Serricats ??.
En arrière plan, l’éolienne à eau
Dans la catégorie des tunneliers professionnels à quatre pattes, il faut citer les porc -épics dont les tunnels peuvent s’enfoncer jusqu’à -50cm. A l’instar des phacochères, ou sangliers, les porcs-épics, animaux nocturnes, ravagent sans pitié les plantations et cultures pendant la nuit.
Contre ces voisins indésirables à quatre pattes, John a enterré les grillages « cages à lapin » à une profondeur de 50cm au pied des bâches en plastiques qui recouvrent la serre. En espérant que nous n’aurons pas à leur livrer une guérilla perpétuelle.
Les rapaces, gros corbeaux noirs, petits merles noir ou tachetés, ont commencé à roder dans les airs, alors que l’on ne détectait pas leur présence en Janvier et en Février. On a même remarqué la semaine dernière la présence d’un couple de serpentaire, désigné en Anglais « Secretaries Birds ».
Pourquoi ? Car leurs hautes pattes font penser aux belles jambes des secrétaires, perchées sur leurs escarpins vernis !!!??? Celle ou celui qui, le premier, a baptisé ces volatiles par ce terme si poétique et évocateur, a eu certainement une pensée émue pour les secrétaires du monde dotées par la grâce de Dieu de corps de taille de guêpes, ou de mannequins.
Why not ….TU NE CROIS PAS QUE NON …. ????
Je n’ai pas encore croisé des serpents sur le terrain…On dit que les serpents n’apprécient guère la fraîcheur …Mais Ben a eu une petite frayeur en allant « au petit coin » vers l’éolienne à eau qui se trouve dans la vallée à environs 650m-700m de l’Atelier Studio Cubique.
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A gauche, trois volatiles, dénommés Mamlangwana en Sotho, un des dialectes du pays, atteignent à l’âge d’adulte, la taille d’un jeune poulet de trois mois. Ils se nourrissent de petits serpents, de rats, de divers rongeurs et d’insectes.
Et si l’occasion se présente, ils ne dédaignent pas croquer avec joie des poussins..
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Donc, pour l’instant, on peut se contenter de considérer ces volants : Secretary bird, Mamlangwana, rapaces, gros corbeaux noirs comme nos demi-alliées, et probablement plus tard, comme alliées à part entière s’ils ne se plaisent pas à décimer nos futurs poussins, ou à dévorer les fruits, les légumes cultivés en dehors de la serre.
On peut toujours rêver, non … !!!!
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La serre de 100m2
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L’intérieur de la serre.Tomates, Radis, brocolis, laitue, citrouille, haricot vert.
L’inventaire n’est pas exhaustif.
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Mi- Mai : Laitues et oeillets d’Inde repiqués par Kim Anh côtoient les pieds de tomates
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Malheureusement ces 30 pieds de tomates ont subi un mauvais coup du sort.
Le 4 Juin, une vague de froid s’est abattue sur la région alors que nous passions trois nuits à Bloemfontein, la capitale du Free State, à environ 300km de Clarens, pour faire quelques achats.
Ces nuits ont connu des températures avoisinant les -3°C voire -5°C.
John avait oublié de fermer les portes de la serre en quittant le chantier le 4 Juin à 17h.
Résultats catastrophiques pour Betty, Ben et Pieter : c’est la fin des haricots. Citrouille, haricots verts et tous les pieds de tomates ont été brûlés par le gel.
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Le brocoli
Finis les rêves de déguster les brèdes-citrouille sautées à l’ail et agrémentes d’un soupçon de piquant du piment vert préparés par Georgette, notre ancienne nénène réunionnaise qui était à notre service pendant au moins 10 ans
Finis nos rêves de croquer nos tomates noires de Crimée au sel, ou salades de tomates aux anchois et au basilic …
Merci à Vinh qui nous a donné ces graines à l’été 2013
Les autres légumes ont résisté vaillamment au gel : laitue d’hiver, brocolis, radis, tournesol..
 
A SUIVRE













































jeudi 12 juin 2014

VERLIESFONTEIN : La FEE ELECTRIQUE

Domaine SERENITE
LA FEE ELECTRIQUE NOUS BENIT
« Que La Lumière soit, et La Lumière fut »
Mais avec tant de péripéties, de surprises, d’attentes, d’énervements et un soupçon de souffrances
Nous avons décidé de nous servir, si possible, de l’énergie verte pour les raisons suivantes :
La première raison est liée au coût du raccordement au réseau d’ESKOM, société étatique de l’énergie en RSA, la sœur jumelle d’EDF en France. En 2011, le prix du raccord était environ 200.000 Rands le kilomètre (environ 21.000 euros). Et le poste de transformateur le plus proche de notre terrain se trouve approximativement à 4,5 km ou 5 km. A vos calculettes.
La deuxième raison : les dysfonctionnements très fréquents du réseau d’ESKOM dus probablement à sa « fièvre de croissance ». L’amélioration du niveau de vie de manière générale provoque inévitablement une croissance difficilement maîtrisée de la consommation d’énergie. D’où les coupures inopinées, répétées et fréquentes du courant.
Il faut noter que les habitants, notamment les Blancs, étaient habitués à payer un prix très bas l’électricité. « L’embargo ou sanctions économiques décrétés par les pays occidentaux dans les années 1980 à l’encontre de la RSA pour cause de l’apartheid » rendait difficile la vente du charbon produit abondamment en RSA sur le marché des matières premières.
Résultats des courses : en RSA les centrales thermiques fonctionnant au charbon chauffaient à blanc et le prix de l’électricité était très bas, abordable pour les gens de la classe moyenne. En 2001-2002, lors de mes séjours au lycée français de Johannesburg, ma logeuse disait que le KW lui coûtait environ 1 centime de Rand. (1 Rand= 1,20 Francs à l’époque). Et le tout électrique était la norme sociale politiquement correcte: chauffage au plancher, cuisinière électrique, piscine chauffée, portail télécommandé, climatisation…
Ainsi, toutes les maisons étaient illuminées le soir comme des guirlandes de Noël conformément à la pensée unique de la Fée Eskom Electrique, et aussi pour des raisons de sécurité essentiellement dans les grandes agglomérations.
En 2008 ou 2009, la France a vendu deux centrales nucléaires à la RSA. Récemment, la RSA a signé un accord avec la République Démocratique du Congo pour aider ce dernier à développer et à réaliser le projet INGA 3, le plus grand projet hydro-électrique du continent africain de cette décennie. En 2020, la production d’électricité projetée serait aux alentours de 40.000 mégawatt/an afin de répondre aux besoins en électricité des pays de la zone. La RSA aura droit à 2.500MW/an.
Cependant, malgré sa participation à ce projet hydroélectrique, la RSA semble miser sur l’énergie nucléaire pour assurer son indépendance énergétique permettant ainsi la poursuite de sa croissance économique en tant que première puissance du continent.
Enfin, la dernière raison est que nous souhaitons, pour autant que faire se peux, ne pas être consommateur acharné de l’énergie fossile ou nucléaire. Vous pouvez toujours rétorquer, objecter que les panneaux solaires, les batteries ne se fabriquent pas grâce à la pensée magique immatérielles sans les machines outils numériques très performantes.
Ceci étant dit, nous nous sommes lancés dans l’éolienne et les panneaux solaires pour nous éclairer et pour avoir une vie presque normale du 21ème siècle, avec un équipement minimum d’appareils électriques nécessaires.
Donc, l’éolienne produisant de l’électricité a été commandée en Mai 2013. Selon les arguments du vendeur, un vent d’une vitesse moyenne de 20km/h pendant 8h-10h en continue pourrait nous fournir approximativement 7kw/8kw pour environ 20-24h d’utilisation.
27 Novembre 2013 : Montage de la tour. clip_image002
En fait, les ouvriers, conformément à l’indication de leur patron avaient implanté la tour à environ 10m du Studio Atelier Cubique.
Alors que dans la commande, j’avais précisé que la tour devait être à 65m-70 m de l’habitation afin de ne pas subir le ronronnement des retors.
Le 28 novembre, la tour érigée était démontée et remontée plus loin. Mais le vendeur n’est pas venu honorer le reste de l’équipement : câblage reliant la turbine aux batteries, appareils de contrôle du rechargement, Inverter transformant le courant 12V en 240 V
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Du Décembre 2013 à mi Février 2014, commençait alors la java des sms, emails envoyés au vendeur de « savonnettes ». On a même demandé de l’aide à un avocat pour lui faire entendre raison.
L’installation complète a eu lieu enfin le 25 Février 2014 : tour, nacelle, batteries, appareil de contrôle, Inverter. Après tant de péripéties, de promesses non tenues, de rendez-vous reportés, d’échanges de mots à la limite d’insultes mais corrects et polis de ma part. Il s’est avéré que la production hebdomadaire annoncée  (le vent n’est pas obligé d’ébouriffer nos cheveux tous les jours n’est-ce-pas ?) n’était qu’un point de vue de l’esprit.
En clair, avec les équipements cahin-caha, on avait du courant lorsque le vent assez fort était au rendez-vous, et quelques heures de lumière le soir sans le frigo car les batteries ne stockaient pas convenablement l’électricité (mauvaises connexions entre la turbine et les batteries, liaisons entre batteries, et l’appareil de contrôle de charge)
Aurait-il fallu pédaler comme un dératé pour notre lecture nocturne … Quel monde de Lumière à l’aube du 21ème siècle… Tu ne crois pas que non… Z’enfin..
On pouvait compter sur l’éolienne du 25 Février au 6 mars, et crack, patatras…tout marchait à travers. Plus de jus. Retour au 3 janvier 2013 : vivre sans électricité du 6 Mars au 10 Avril. C’était une demi-vie dans l’ombre (ou dans la lumière, si vous préférez) des pales de l’éolienne.
Démoralisant comme mode de vie.

LE DIEU EOLE et Nous

Le site météo Weather SA communique de manière relativement précise les prévisions sur 7 jours : température mini et maxi du jour, vitesse du vent, et l’état du ciel.
Ce site divise les 24h du jour en 4 tranches de 6h. J’ai remarqué que le vent qui souffle sur Sérénité arrive le plus souvent après 10h-11h du matin et nous quitte aux alentours de 18h.Ce vent pourrait- il être qualifié de Vent Thermique dû au relief du terrain ?
On organisait nos « activités » électriques en fonction de la météo et grâce à la bienveillance du Dieu Eole.
Le dimanche soir, après avoir consulté WeatherSA, on planifiait, pour la semaine à venir, l’utilisation des appareils selon le principe suivant : un seul appareil par jour, tels que four, fer à repasser, aspirateur, lave-linge, outils électriques du bricolage …de manière que nous ayons toujours un peu de courant pour faire fonctionner le frigo-congélo, pour recharger les ordi, tablettes, téléphones portables, et pour nous éclairer le soir avec des ampoules basse consommation.
25 Février 2014
On apprécie les délices du riz cuit avec le rice cooker
(photo déjà vue dans un envoi antérieur)
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Généralement, on programmait la fin des activités énergivores avant la chute annoncée du vent.
Mais parfois, Eole s’amuse à nous faire des tours… en nous disant « au-revoir » en avançant l’heure annoncée par WeatherSA.
Que faire quand il manque encore 10-15mn au pain pour se développer comme il se doit dans le four!!!
Il est arrivé à Betty de faire cuire la pâte du pain déjà levée, (qui doit être enfournée quand elle est prête), à la vapeur faute de vent .Cela nous a donné du pain sans croûte croustillante, comme les Bánh bao (pain farci de viande que les Vietnamiens et Chinois vénèrent sans limite). Tout de même, cuit à la vapeur, la miche nous donne un goût meilleur que celui du pain de mie que les locaux consomment tous les jours.
Et quand le lave-linge n’entame pas encore le cycle de rinçage…!!!On a besoin de l’huile de coude pour rincer son linge. Pardi.….
Pour moi, un peu d’exercice physique, (essorage et rinçage manuels du linge) empêcherait les roues de la bicyclette de tourner à 35km/h dans ma cervelle, ma noix de coco, (N’est-ce pas Catherine E.)
Diner à la chandelle si « romantique » selon notre voisine Annamarie        (photo déjà vue dans un envoi antérieur)
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Les batteries de mon ordinateur et de mon téléphone portable sont rechargées soit chez Jan et Annamarie, soit quand je fais rouler la bakkie Mazda sur la route Clarens-Bethlehem.
Cependant, pour surfer sur le Net,… Voyez le French paradoxe à Sérénité
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Parfois, las de ne pas voir les pales tournoyer alors que le vent chatouillait nos cheveux en sifflant dans nos tympans, voyez ce que je faisais.
Je donne un coup de pouce (plutôt un coup de bâton) afin que les pales démarrent leurs rotations.
Ci-dessous Le 13 avril
Un grand singe du cirque SERENITUS-SPIDER arrimé en demie-équilibre à la tour.
On est mieux servi que par soi-même.non ?
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Vivement le jour où un AJED tel que moi devenant Chef de Gang incontesté des Baboons, leur intimerai “autoritairement” l’ordre de faire démarrer les pales.
Photo ci-dessous :A votre avis, celui-là ferait l’affaire. NON ?
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A SUIVRE

Prochain épisode, le plan B de l’énergie « verte » et une vie presque « à la normale »























































samedi 7 juin 2014

VERLIESFONTEIN : PLANTATIONS et CULTURES

DOMAINE SERENITE
PLANTATIONS et CULTURES du POTAGER
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Blettes et épinards, semés début Février
Fin Mars Vue partielle du potager
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Petits -pois
Semés fin Mars et en fleurs vers début Mai. Consommés crus en salade composée, C’est un régal
L’année prochaine, on élèvera des pigeons afin de pouvoir confectionner la recette bien connue : Pigeons aux petits pois.
Qu’en penses-tu, mon ami Chef-Cuistot Pierre B. ?
Betteraves semées en pleine terre vers fin Février-début Mars
Arrière plan : démarrage de l’oignon et de carotte
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  Le panier du jour pour deux personnes.
On dirait que c’est le panier légume de l’AMAP
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                                Fin Avril
Betty est en train d’arroser notre INVITE SURPRISE, égaré et noyé dans le « gazon » de kikuyu
Légumes–racines récoltés à partager avec nos voisins, et à conserver par la méthode de lacto-fermentation (fermentation aves du sel).

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Un navet bizarroïde. On dirait une racine géante de ginseng
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Ces pains confectionnés par Betty nous changent des tranches de pain de mie que les locaux consomment tous les jours..Ces tranches « collent » un peu (beaucoup) au palais..
Le pain « maison » sort du four les jours de grand vent. Eh oui, on s’organise en fonction de la météo
A voir dans le prochain épisode consacré à La FEE ELECTRIQUE

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Fromages « maison » pour tenir compagnie aux pains si délicieux.
Et il faut noter que le vin produit en Afrique du Sud commence à faire de l’ombre au vin de l’Hexagone.
Du pain, (du fromage), du vin et des Jeux. Dixit un des Empereurs romains..
Et que disait Marie Antoinette à propos des brioches?????
Je vous le demande …
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L’exploit de Betty : réussir à faire du fromage blanc et du fromage sans avoir besoin de la fromagère électrique.
Sa recette secrète est à échanger contre ….
*Les paquets de Pâtes de riz (Bánh Phở) une des composantes essentielles de la soupe de bœuf du Nord (le Phở) du Viêt Nam.. On peut trouver ces paquets de pâtes  au magasin ASIA STORE à Sainte-Marie et à Saint Pierre, et parfois aux super-marchés à L’Ile de La Réunion. et en France bien sûr dans les magasins asiatiques.
*Ou des tablettes de chocolat noir 95%-100% du Madagascar, n’est-ce pas, Marie-Noëlle…
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A SUIVRE