jeudi 18 décembre 2014

GENS d'ici Nos voisins

LES GENS d’ICI
Nos voisins
Le décor et ses acteurs :
L’ancienne ferme VERLIESFONTEIN (environ 1100 hectares) a été divisée en 5 portions par Bees VAN BLERK qu’il donna à ses enfants.
Glenn et Elrina McLeod ont acquis deux portions (environ 400 ha), Eduard Du Plessis 2 portions probablement 500 ha. Et nous une portion 134 ha
David et Lynne Harrison possèdent une ferme à côté de 400 ha.
David et Eduard pratiquent de l’élevage extensif comme la majorité des fermiers : vaches, moutons et chevaux (pour Eduard)
Glenn et Elrina ont installé sur leur terre les animaux « sauvages », (en réalité achetés aux éleveurs de games-farm) : springbok, kudu, émeut, gnous, zèbre.et bientôt buffalos car ils projettent de créer un hébergement avec circuit dit “games-safaris”. Mais sans les traditionnels Big Five si prisés des touristes : lion, rhino, guépard, buffle et éléphant.
La bordure des fermes de nos voisins se confond avec la frontière séparant le Lesotho de l’Afrique du Sud, d’où le principal souci de David et d’Eduard est le vol de bétail opéré par les Sotos, qui ne connaissent pas la frontière mais savent comment profiter des garde-mangers vivants à quatre pattes en coupant les fils barbelées. Glenn est épargné de ces soucis car ses animaux se détalent aussi vite qu’ils peuvent dès ils aperçoivent la présence des humains.
Distance estimée entre les habitations en vol d’oiseau : 3 à 4 km
En Novembre 2013, lorsque Betty et moi faisions quelques courses dans la superette de CLARENS, une dame s’est présentée en nous disant qu’elle était notre voisine et nous invitait à venir prendre un verre.
C’était Annamarie dont le mari Yann gérait la ferme achetée par leur gendre Eduard en 2008. Eduard s’est marié avec Marianne, leur fille, en 2010.
Par la suite, on venait de temps en temps chez eux chercher du lait, du compost, des plaques de kukuyu, une sorte d’herbe très résistante, comparable à celle que nos amis Réunionnais appellent « la traînasse » (voir mes posts datés de Mai 2013).
 
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Tea-time sur leur terrasse
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Ou quand ils venaient chercher de l’eau pour le bétail car leur sources n’arrivaient plus à répondre aux besoins quotidiens : environ 3000 ou 4000 L
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Avant de venir à VERLIESFONTEIN en 2011, Yann gérait une ferme de 100 h de maraichage et une réserve privée de safari dans la région de Limpopo.
Tea-time chez nous au Studio Atelier Cubique
 
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On se voit aussi au cours des repas, car on s’invite mutuellement, ou parfois au restaurant The Courtyard, parfois également lors des apéros dinatoires.
Il faut souligner que pour Annamarie, n’importe quel événement, aussi ordinaire soit-il tel que : une pluie tant attendue des fermiers, l’arrivée de l’électricité au domaine Sérénité après 60 jours d’attente, retour de la voiture du garage etc. lui paraissent dignes d’être fêté comme il se doit en dévissant la capsule d’une bouteille de vin, alors que Yann ne touche jamais à aucune goutte de boisson alcoolisée. Yann qui passe ses journées à serpenter les hectares en quad, en bakkie 4x4, le talkie-walkie collé aux oreilles donnant des directives aux personnels, et qui ne rentre à la maison que pour le tea-time en guise de récréation.
Pourquoi dévisser une capsule, me demandez-vous ? En RSA, on ne trouve pratiquement plus de bouteilles de vin aux bouchons de liège. Ceux-ci font désormais pièces de collection pour les amateurs du « poup » magique. Les capsules à visser commencent à envahir le monde viticole français depuis quelques années.
Eduard Du plessis, crâne rasé, la cinquantaine, dirige une société de Sécurité Informatique. Il a confié la gestion de sa ferme à Yann, son beau père
David retraité de la banque
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 Marianne, la trentaine pimpante, femme d’Eduard, s’initie au métier de boucher en vue de commercialiser leur production animale.
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Ballade équestre à VERLIESFONTEIN :     Préparation de la ballade
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Mai 2014, Kim Anh est venue passer 2 semaines à Verliesfontein
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Marianne prenait des leçons de pilotage d’avion. En Août, Eduard a fait bâtir une piste d’atterrissage sur leur terrain.
On rejoue encore certaines séquences du « OUT of AFRICA » ?  Mais sans la culture du café, ni la chasse aux défenses d’éléphant, ni la vaisselle en porcelaine.
 
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Cependant, depuis Septembre, ce petit coucou n’a fait son apparition que deux fois sur la piste.
Marianne et Ed attendent-ils le moment propice de l’abattage du troupeau pour convoyer la viande par avion à JHB ?
Il faut mentionner qu’un bâtiment de 40M2a été transformé en laboratoire de conditionnement : 1 chambre froide, 3 ou 4 congélateurs-bahut, machines à trancher des quartiers en tranches avant de les mettre sous–vide etc…
Personnellement, je trouve un peu dommage que les Sud-Africains, voués au culte des barbecues ou braaïs ne connaissent pas le délicieux extraordinaire goût de la viande de veaux, ni d’agneaux élevés sous la mère en plein air.
En revanche, la viande de volaille issue de l’élevage intégralement au maïs, sans les granulés de synthèse est savoureuse, pas trop sèche à la cuisson.


A propos de l’agriculture, les gens d’ici se plaignent que la sècheresse est devenue de plus en plus sévère dans cette région depuis 3 ans. Ainsi, après la petite pluie survenue le 24 Octobre, dans les rues de Clarens Village, presque tout le monde se congratule de cette aubaine si attendue.
Il parait que le maïs, grand consommateur d’eau ne rapporte plus. Et que les fermiers du Free State se lancent cette année dans la culture du soya qui théoriquement demande moins d’eau.
Pour 2015, Ed convertit une partie des champs de maïs en prés au fourrage pour nourrir ses vaches en hiver
Free State, Province qui, selon John, est traditionnellement considéré comme le grenier et le premier fournisseur en viande de la RSA, est-elle en train de perdre sa position privilégiée dans l’économie de ce pays ?
Mais, il y a un mais de temps en temps dans la vie…
A la mi-mars 2014, Annamarie et Yann nous annoncent qu’ils quittent VERLIESFONTEIN pour d’autres cieux. Nous ne leur demandons pas les raisons, mais avec nos autres voisins, de supputations en hypothèses d’école, et de papotages autour d’un verre, on suppose que cette rupture de coopération ou de partenariat serait due à un désaccord sur les méthodes et stratégies de gestion des affaires. Yann à 64 ans, étant un fermier-gestionnaire à l’ancienne école ne peut pas forcément avoir le même point de vue qu’Ed en la matière. Gérer une affaire en tenant compte des facteurs humains et ceux de l’environnement ne convient pas forcément aux objectifs à atteindre basés purement sur la gestion cherchant la rentabilité rapide des investissements.
Nous regrettons leur départ en Avril car on s’entendait assez bien ensemble devant une assiette si appétissante, nous qui sommes tous sexagénaires… ayant déjà une vie active avant d’atterrir à VERLIESFONTEIN.
A SUIVRE : THE SIX VERLIESFONTEIN VINTAGE









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