Gens de France : Montaigu du Quercy
( un petit bourg situé au Nord du département de Tarn et Garonne)
Et un amour de la petite reine motorisée
Montaigu de Quercy : un petit bourg de 1400 habitants permanents recensés en 2012. Le Tarn-et-Garonne est un département essentiellement agricole et produit 80 % des fruits de Midi-Pyrénées, soit environ 300 000 tonnes en 2012.
Dans ce canton, on y croise bon nombres de résidents et touristes Britanniques.
La raison ?
Il se situe à proximité de La Dordogne-Le Périgord qui, depuis une vingtaine d’années a séduit un certain nombre de Britanniques dont quelques célébrités :
Patricia Atkinson, un ancien mannequin britannique, n’y connaissait rien au vin. Elle a tout quitté pour acheter le vignoble du Clos d’Yvigne à Gageac-Rouillac. Les livres qu'elle a écrits sur son histoire dans les vignes « Les raisins du bonheur » et « La belle saison » sont devenus des best-sellers outre -Manche
En 2012, la famille Fleming a choisi William Boyd pour écrire la suite des aventures de James Bond. Mais l’écrivain, scénariste et réalisateur a cédé bien avant à l'appel de la vigne en Bergeracois. En 1995, il a acheté une propriété viticole à Pomport. Désormais, un cabernet-sauvignon baptisé «Château Pécachard» mûrit tous les ans dans son chai.
Journaliste et écrivain britannique, Martin Walker possède une maison dans la région du Bugue. Il est l'auteur de nombreux essais et de la série policière Bruno, Chief of police, qui se déroule dans le Périgord.
L’attrait que la région Dordogne-Périgord exerce sur certains sujets de Sa Majesté a été tel que certains Britanniques commençaient à venir nombreux pour la visiter, et à apprécier la gastronomie locale. D’autres avaient finit par investir dans l’achat des résidences secondaires, et les low-cost Ryanair, Flybe , ont ouvert des vols directs (une ou deux fois par semaine) entre Bergerac, Périgueux et Southampton, Manchester, Liverpool, Birmingham, Edimbourg .etc.
Dans un passé récent, quelques citoyens Britanniques, probablement naturalisés Français, dans la région ont été élus conseillers municipaux.
Mais revenons à nos moutons du Montaigu de Quercy
Je trouve particulière cette Eglise néo-gothique construite entre 1890 et 1905, et qui, vue d’en bas, parait tout à fait ordinaire et normale comme n’importe quelle édifice religieux catholique.
Mais vue d’en haut, on remarque que le clocher abritant l’entrée de l’église et la nef centrale ne forment pas un tracé rectiligne.
A part cela, à l’instar des petites villes ou bourgades, un petit marché hebdomadaire des producteurs et d‘artisans se tient tous les Mercredi
Rien de bien particulier.
Un amour de la petite reine motorisée
Un restaurateur de Vélo Solex
Rencontre au détour d’une promenade autour
de Montaigu de Quercy
M. BLANC André : 82 ans, agriculteur à la retraite a pour violon d’Ingres :
La restauration des Vélo SoleX
Le VéloSoleX (marque déposée), plus communément appelé Solex, est un cyclomoteur dont le moteur a été créé par la société de mécanique française Solex. Il en a été produit plus de sept millions, sous plusieurs versions, de 1946 à 1988. En tant que cyclomoteur, il pouvait se conduire en France sans permis et dès l'âge de 14 ans. Légère, rustique et économique, (André estime que le Solex consomme 1l d’essence /100km) : « La bicyclette qui roule toute seule » (selon un slogan des années 1950) a été très populaire chez les lycéens, les étudiants et les ouvriers. C'était en quelque sorte la 2CV des cyclomoteurs.
La production a été assurée d'abord à Courbevoie puis dans (au moins) deux autres usines situées à Asnières et Mâcon, avant d'être regroupée en 1975 à Saint-Quentin après le rachat de la marque par Motobécane. La marque a également produit des bicyclettes au début des années 1970
Une tentative de relance a eu lieu en Hongrie de 1998 à 2002 (société Impex).
En 2006, la marque Solex avec son esthétique vintage a été reprise par Pininfarina qui, ayant conçu un cyclomoteur électrique, a implanté en Chine une usine pour le fabriquer.
Jacques Sternberg, dans son livre Vivre en survivant : démission, démerde, dérive (illustré par Gourmelin), fait un éloge marqué du VéloSoleX en l'opposant à la moto sur tous les points :
* Son moteur, (45cc en 1946 passe à 49,99 cc en 1955 ) quand le pot n'en est pas cassé, est particulièrement silencieux, permettant d'entendre les bruits de la campagne et les chant des oiseaux.
* Sa vitesse limitée à 30-35 km/h permet de jouir tranquillement du paysage et de sentir la brise sur sa peau : pas de tenue de cuir isolant du monde.
* Le fait de pouvoir « aider » le moteur en pédalant dans les côtes empêche de s'ankyloser (chic)
* En cas de panne, tandis que le motard est bloqué, le possesseur de VéloSoleX relève tranquillement son moteur et utilise son engin comme un vélo simple. (sources: Wikipédia)
Dans l’atelier d’André
Des moteurs à restaurer
En arrière plan, deux Mobylettes attendant qu’André ait le temps de se consacrer à elles
Deux sacoches d’origine
Un SoleX bleu, alors qu’habituellement les SoleX des années 1950-1970 étaient peints en noir.
Et une roue arrière, tout droit sortie de la décharge publique
Un SoleX Rouge, Blanc et Bleu, d’origine pour Dame, modèle S 3800,
Où André trouve-t-il les Antiques SoleX à restaurer et les pièces détachées ?
Les vides greniers, les braderies d’été, les réseaux de bourses d’échanges SoleX, et aussi récemment, toujours par ces réseaux, les commandes passées à une usine implantée en Chine, (ou en Pologne, parait-il) et à certains sous-traitants asiatiques.
André montrant à Betty un pneu « Made in Viet Nam »
Et d’affirmer honnêtement que certaines pièces ne sont pas d’origine des années 1950-1970
Peinture en cours de séchage
Enfourcher ce SoleX me ramène vers les années 1964-1969.
NON, je ne me prends pas pour Jacques TATI qui, dans « Mon Oncle » (1955) chevauche son SoleX dans Paris,
Et encore moins pour Robert Redford dans « Les Trois jours du Condor » de Sydney Pollack (1975)
André arrive à vendre environ 3 ou 4 SoleX restaurés par an à un prix dérisoire : entre 150 à 300 euros.
« C’est de l’amour et de l’eau fraîche », insiste-il, façon Zen, car ces ventes ne nourrissent pas son homme
Toujours bon pied bon œil malgré son grand âge, ce travail lui permet d’être en grand forme grâce à un passe temps qui lui tient à coeur.
Ce SoleX, est prêt pour la livraison, muni de la plaque d’immatriculation,
car le SoleX est considéré comme un véhicule à moteur, au même titre que des gros cubes..
Est-ce une blague ?
Les pays de france que j'aime, un peu en voie de disparition ! " Nice report"
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